mardi 10 mars 2009

Comment prendre de bonnes décisions tout en réduisant ses coûts ?


Olivier Soudieux est un passionné d’aventure. Sa pratique de la montagne et ses expéditions lui ont donné l’opportunité de vivre seul ou en groupe des expériences hors normes dans des environnements exigeants. En 2001, la seconde ascension du Himlung Himal (7.126 m), avec 9 autres alpinistes.
De 2003 à 2004 : 5 000 km de traversée en l’Himalaya, intégralement à pied, et des ascensions en solitaire de sommets en haute altitude, dont deux à plus de 6 000 m.
En 2009, il part skier 600 km à travers le Spitzberg, à côté du pôle Nord, avec des sourds.

Avant d'être chef d'expédition, Olivier a été chef de projet au sein de sociétés de services en informatique. Dix ans chez Capgemini l’ont amené à gérer des équipes et intervenir sur des projets internationaux.

Fort de cette double compétence, il partage ses expertises avec passion.

"Gravir un sommet de plus de 7.000m dans des conditions de sécurité raisonnables ne s'improvise pas.
En matière de santé, disposer d'une pharmacie adaptée est indispensable. Le matériel allait être transporté à dos d'homme durant des jours, dans des paniers de bambou tressé. Le risque de perte de la pharmacie était loin d'être négligeable pour un élément aussi critique, eu égard aux cabrioles à venir dans un terrain particulièrement accidenté par endroit, et lors des possibles traversées de torrents à gué.
La réponse spontanée à cette question avait été de doubler la pharmacie. Nous avions finalement opté pour deux mesures :
- la répartition de chaque élément de la pharmacie en quantités égales dans deux conteneurs distincts,
- un contrôle avant chaque départ : vérifier que les conteneurs étaient entre les mains des porteurs différents.
Pourquoi ce choix ?
Perdre la totalité de la pharmacie de notre expédition était totalement inenvisageable. En perdre la moitié eu été déplorable, mais gérable néanmoins.
Doubler notre pharmacie était une option présentant un réel intérêt par rapport au choix de la diviser en deux. Mais c'était aussi une option chère. Le ratio bénéfice attendu sur coût n'était pas le meilleur.
Parfois, un simple changement d'organisation rend possible de réduire un risque presque autant qu'investir dans une action coûteuse.
Maîtriser les risques n’est pas nécessairement signer un chèque ! C’est aussi une question d'intelligence et d’organisation pour maximiser les effets au moindre coût ! "
La bonne décision n'est donc ni la plus coûteuse ni la plus économique. C'est celle qui minimise le risque et maximise l'organisation !
Olivier Soudieux intervient depuis 2008 avec succès dans les formations "1 soir 1 jour" de l'Université Groupama "Maîtriser les risques pour être performant et serein en équipe dans un environnement turbulent ».
La prochaine est programmée les 16 et 17 juin. Il reste encore quelques places.

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