Le lego évoque en général un jeu d’enfants composé de briques élémentaires de couleurs vives à assembler. Saviez –vous que c’est une invention danoise? Le nom de la société fut créé par Ole Kirk Christiansen en 1934, à partir des mots du danois leg godt, signifiant «joue bien» (et non pas du latin comme on pourrait le faire supposer !) Charpentier à l’origine, il se mit à fabriquer des jouets en pièces détachées pour réduire les coûts. En 1949, il commença à produire ce qui a fait son succès mondial : des jouets modulaires composés de briques en plastique à « plots ». Ces éléments étaient révolutionnaires comme souvent les idées simples car ils pouvaient être assemblés et verrouillés ensemble et désassemblés tout aussi facilement.
Dans les années 60, s’apercevant que les éducateurs utilisaient le lego pour développer la créativité et la capacité à résoudre des problèmes, la société créa un département spécifique Lego Dacta. Fort de ces expériences, avec l’aide de la Business School de Lausanne, elle a peaufinée une nouvelle méthode Lego Serious play qui s’est adressée ces dernières années avec de plus en plus de succès au marché de la formation professionnelle.
Elle rencontre ainsi un fort courant pédagogique qui s’est renforcé récemment en faveur des méthodes ludiques dans l’enseignement des adultes et non plus seulement des enfants.
«Le jeu est un des seuls outils qui permettent de toucher à l'émotionnel, indispensable pour accompagner un processus de changement : projets complexes, transversaux..., estime Chantal Barthélemy-Ruiz, professeur en sciences du jeu à l'université Paris-Nord. Il fait sauter des blocages irrationnels, aide le salarié à prendre confiance en lui.»
Les essais sont moins pénibles et l'échec moins grave. Les joueurs sont plus créatifs que dans leur quotidien de travail. Pour ressouder les équipes commerciales, encourager à faire usage de son imagination ou inciter à ranger son bureau, pour créer de la cohésion et lever les non–dits, rien de mieux que la construction de projets en Lego. Il est en un révélateur puissant du mode de fonctionnement d’une équipe ou d’un service.
«Il s'agit de faire passer des messages qu'on ne peut transmettre par la parole, analyse Gérard Foy, consultant indépendant spécialisé dans le jeu. Alors que les discours ne s'adressent qu'au cognitif, le jeu en appelle, par la manipulation d'objets, au sensoriel, à l'engagement du joueur, à son vécu : le salarié est actif lors de son apprentissage, meilleur moyen de mémoriser l'information.»
Gadget? Au pays de Descartes, le jeu a encore du mal à être pris au sérieux, à la différence des Etats-Unis et de l'Allemagne, où le Lego est fort répandu.
Cependant des entreprises aussi différentes que la SNCF, Shell ou Cap Gemini Ernst & Young ont fait appel au Lego serious play depuis plusieurs années et font « plancher » les cadres sur les fusions-acquisitions à venir, sur le bouclage d'un prochain business plan, la restructuration des réseaux…
«Il subsiste en France l'idée qu'on doit apprendre en souffrant. Que le jeu et le travail s'opposent, analyse Chantal Barthélemy-Ruiz. On oublie que les puzzles servent depuis longtemps à enseigner la géographie et que, dans l'Antiquité, on s'appuyait déjà sur les jeux de cartes pour divulguer les connaissances...»
Et pourtant n’est–ce pas Descartes qui, dans son fameux « Discours de la méthode pour bien conduire sa raison » stipulait qu’il fallait établir « un ordre de pensées, en commençant par les plus simples jusqu'aux plus complexes et diverses, et ainsi de les retenir toutes et en ordre » ?
Pour en savoir plus, consultez le dossier de la prochaine formation Un Soir Un Jour « Vivre le leadership et le management multiculturel avec LEGO » ici.
Dans les années 60, s’apercevant que les éducateurs utilisaient le lego pour développer la créativité et la capacité à résoudre des problèmes, la société créa un département spécifique Lego Dacta. Fort de ces expériences, avec l’aide de la Business School de Lausanne, elle a peaufinée une nouvelle méthode Lego Serious play qui s’est adressée ces dernières années avec de plus en plus de succès au marché de la formation professionnelle.
Elle rencontre ainsi un fort courant pédagogique qui s’est renforcé récemment en faveur des méthodes ludiques dans l’enseignement des adultes et non plus seulement des enfants.
«Le jeu est un des seuls outils qui permettent de toucher à l'émotionnel, indispensable pour accompagner un processus de changement : projets complexes, transversaux..., estime Chantal Barthélemy-Ruiz, professeur en sciences du jeu à l'université Paris-Nord. Il fait sauter des blocages irrationnels, aide le salarié à prendre confiance en lui.»
Les essais sont moins pénibles et l'échec moins grave. Les joueurs sont plus créatifs que dans leur quotidien de travail. Pour ressouder les équipes commerciales, encourager à faire usage de son imagination ou inciter à ranger son bureau, pour créer de la cohésion et lever les non–dits, rien de mieux que la construction de projets en Lego. Il est en un révélateur puissant du mode de fonctionnement d’une équipe ou d’un service.
«Il s'agit de faire passer des messages qu'on ne peut transmettre par la parole, analyse Gérard Foy, consultant indépendant spécialisé dans le jeu. Alors que les discours ne s'adressent qu'au cognitif, le jeu en appelle, par la manipulation d'objets, au sensoriel, à l'engagement du joueur, à son vécu : le salarié est actif lors de son apprentissage, meilleur moyen de mémoriser l'information.»
Gadget? Au pays de Descartes, le jeu a encore du mal à être pris au sérieux, à la différence des Etats-Unis et de l'Allemagne, où le Lego est fort répandu.
Cependant des entreprises aussi différentes que la SNCF, Shell ou Cap Gemini Ernst & Young ont fait appel au Lego serious play depuis plusieurs années et font « plancher » les cadres sur les fusions-acquisitions à venir, sur le bouclage d'un prochain business plan, la restructuration des réseaux…
«Il subsiste en France l'idée qu'on doit apprendre en souffrant. Que le jeu et le travail s'opposent, analyse Chantal Barthélemy-Ruiz. On oublie que les puzzles servent depuis longtemps à enseigner la géographie et que, dans l'Antiquité, on s'appuyait déjà sur les jeux de cartes pour divulguer les connaissances...»
Et pourtant n’est–ce pas Descartes qui, dans son fameux « Discours de la méthode pour bien conduire sa raison » stipulait qu’il fallait établir « un ordre de pensées, en commençant par les plus simples jusqu'aux plus complexes et diverses, et ainsi de les retenir toutes et en ordre » ?
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